Sans même attendre la fin de la journée de deuil national décrétée par le président de la République suite au drame de Mayotte, le premier ministre a donc annoncé la composition de son gouvernement. Un gouvernement qui, loin de répondre aux attentes exprimées dans les urnes ou par la censure à l’Assemblée nationale, reste un conglomérat de ministres démissionnaires recyclés. A l’Éducation nationale, après que six ministres se sont succédé à la tête du ministère en un peu plus de deux ans, François Bayrou décide de nommer celle qui reste le symbole du déclenchement des 49.3 sous ce deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron. Discréditée en tant que première ministre, Elisabeth Borne revient pourtant à la tête d’un ministère d’Etat pléthorique, englobant l'Éducation Nationale, l’enseignement supérieur et la recherche. Cette nomination sonne comme une nouvelle provocation pour les personnels de l’Éducation nationale au bord de la rupture. La FSU-SNUipp prend acte de cette nomination et met en garde la nouvelle ministre : si le cap donné depuis plusieurs mois est maintenu, les personnels de l’Éducation nationale se mobiliseront pour le contester de nouveau. Il appartient au pouvoir de tenir compte de l'avertissement massif que lui ont adressé les personnels des écoles le 5 décembre.