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Rassemblement LE JEUDI 3 OCTOBRE Ă 17h30
devant la préfecture à Albi
devant la sous-préfecture à Castres
devant la Mairie Ă Lavaur
"Aujourd’hui samedi, je me suis rĂ©veillĂ©e Ă©pouvantablement fatiguĂ©e, Ă©puisĂ©e après seulement trois semaines de rentrĂ©e."
Ainsi commence la lettre qu’a laissĂ©e Christine Renon, Directrice de l’Ă©cole de Pantin dans le 93 et qui s’est donnĂ©e la mort dans les locaux de son Ă©cole le dimanche 22 septembre.
Cette lettre qu’elle a voulu publique ne souffre d’aucune ambiguĂŻtĂ© : ce sont bien les conditions d’exercice de son mĂ©tier, imposĂ©es par l’institution, qui sont Ă l’origine de son geste dĂ©sespĂ©rĂ©.
Ce drame nous renvoie aux appels à la section qui se multiplient depuis le début de cette année scolaire de collègues en détresse, à ceux et celles que nous rencontrons dans les écoles et qui nous disent leur souffrance au travail, à ceux et celles déjà en arrêt maladie ou qui nous disent vouloir démissionner, à tous ceux et toutes celles pour qui les conditions de travail sont devenues insupportables ou simplement qui ont intégré la souffrance dans leur quotidien professionnel.
Il n’est plus possible de continuer ainsi !
Les causes de ce mal-être dans notre profession sont parfaitement identifiées : les directives ministérielles, rectorales et académiques se superposent, sans jamais faire le lien avec les professionnels de terrain pour les mettre en cohérence, en vérifier la faisabilité… Cette marche forcée de réformes rejetées par la profession contraint de nombreux collègues à mettre en œuvre sous la pression hiérarchique des mesures qui les infantilisent, qui heurtent, qui nient leur professionnalité, voire qui bafouent leurs valeurs humaines et professionnelles.
Ceci est vrai pour l’ensemble des enseignant-es mais particulièrement exacerbĂ© pour les directrices et directeurs qui se retrouvent en première ligne, au centre de toutes les injonctions, toutes les pressions, toutes les conflictualitĂ©s. La solitude de la mission de direction d’école dans les tâches quotidiennes administratives et organisationnelles qui s’accumulent devient, au fil des annĂ©es, insupportable. Le manque de formation et d’accompagnement pour les directrices et les directeurs d’école lors de la gestion de situations de crise renforce le sentiment de solitude face Ă des dĂ©cisions impactant familles, Ă©lèves et collègues.
Le New Management Public directement importĂ© du secteur privĂ© dĂ©shumanise nos activitĂ©s, dĂ©truit les collectifs et les solidaritĂ©s. De nouveau, ce management n’en a que le nom : ce sont les mĂŞmes recettes qui ont dĂ©jĂ "fait leurs preuves" dans les France TĂ©lĂ©com et autres entreprises publiques Ă "moderniser" avec les consĂ©quences que l’on sait... Ceux et celles qui imposent ou contribuent Ă imposer cette gestion catastrophique des personnels portent une lourde responsabilitĂ©...
"Je remercie l’institution de ne pas salir mon nom."
Ainsi se termine la lettre de Christine.
Alors, STOP, ça suffit, plus jamais ça !
Le SNUipp-FSU 81, la CGT éduc’action 81, SUD éducation 81, SNUDI FO 81 et SE UNSA 81 :
Le SNES-FSU 81 appelle les collègues du second degré à participer à ces rassemblements.
Si vous souhaitez être en grève ce jeudi 3 octobre, un préavis de grève a été déposé par le SNUipp-FSU.
Informations complémentaires
communiqué du SNUipp-FSU
Rendre Ă Christine Renon l’hommage qu’elle mĂ©rite
La disproportion entre les hommages Ă Jacques Chirac et le silence assourdissant autour de la mort de la directrice d’Ă©cole de Pantin (93), Christine Renon choque. Le moment de recueillement pour l’ancien PrĂ©sident lundi doit ĂŞtre laissĂ© Ă l’apprĂ©ciation des enseignantes et enseignants et ne doit pas concerner les Ă©lèves de primaire. Jeudi, jour des obsèques de Christine Renon, le SNUipp-FSU invite les personnels des Ă©coles Ă lui rendre hommage...
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